Malheureusement, il n’est pas rare de lire les commentaires et les expériences de collègues qui ont été victimes d’escroqueries, de non-paiements et d’autres malheurs. Voici quelques conseils, pour prévenir certaines de ces situations et toujours être payé.
1. Avant d’accepter la mission
Un nouveau client vous contacte et vous demande un devis. Quelle joie ! Mais avant de lui transmettre votre devis, cherchez le client sur :
- Blue Board : C’est une base de données d’opinions d’entreprises du portail Proz.com pour les traducteurs. Si vous voyez qu’il y a beaucoup de plaintes, soyez suspicieux. S’il n’y en a qu’un seul isolé avec plusieurs bons, analysez-le bien.
- Payment Practices : Il s’agit d’un site Web qui est né dans les groupes Yahoo, mais qui a déjà sa page complète et de nombreuses ressources.
- Translator Scammers Directory : Ce site permet de vérifier les données de vos clients potentiels.
- Groupes Réseaux Sociaux : Si vous trouvez de l’information positive, allez de l’avant en envoyant votre devis ! Si vous n’êtes pas convaincu par ce que vous trouvez, vous devrez évaluer si vous voulez tenter votre chance.
- S’il n’y a aucune trace de ces personnes : Ce n’est pas un mauvais signe, mais vous devrez prendre des précautions supplémentaires.
- Si leur site Web ne vous donne pas une bonne impression : Il vaut mieux ne pas prendre de risques.
- Si vous préférez accepter le projet : Il est très important que vous demandiez un numéro d’identification fiscale, une adresse et un numéro de téléphone. En outre, sauvegardez toute la documentation avec toutes les données de la commande (volume, date de livraison, identification du client et conditions de paiement).

2. Exiger le paiement à l’avance
Quelle que soit la façon dont vous travaillez, vous ne devriez pas vous sentir mal à l’idée de percevoir une avance. La plupart des commandes sont acceptées sur Internet, et vous ne savez même pas qui est le client. De la même manière qu’un client peut se méfier de vous, et penser que vous n’allez pas traduire son document. C’est pourquoi, il faut établir une pratique standard à cet égard, afin que le client sache que vous agissez toujours de la même manière et, si dans un mois il demande un devis pour une nouvelle traduction, vous répéterez la même procédure.
3. Si le client n’accepte pas le paiement à l’avance
Si c’est en raison d’un manque de liquidité ou parce que son délai de paiement est de 60 jours, ce n’est pas un client intéressant, même si vous venez de commencer et que vous accepteriez n’importe quoi. J’ai appris au fil du temps que tous les clients ne peuvent pas être nos clients, tout comme nous ne pouvons pas être le prestataire de services pour tout le monde.
4. Obtenir un devis signé avec toutes les clauses pertinentes.
Même si l’acompte semble déjà une garantie suffisante, la meilleure chose à faire est d’obtenir un devis signé par le client. J’insiste sur l’importance d’un devis signé, car si vous devez faire une réclamation au tribunal, un juge pourrait considérer que les détails sur un e-mail n’ont aucune validité légale, car ils ne portent pas la signature du client. Envoyez le devis au format PDF afin que le client puisse vous le renvoyer signé pour confirmer la commande. En outre, vous devriez inclure dans le devis les clauses pertinentes, ce qui peut faire une différence en cas d’événements imprévus. Quelques exemples de ce qui me semble être les plus importants :
- La date du devis
- La mention « Devis »
- Les coordonnées des parties
- le n° de l’entreprise et le nº du prestataire de service
- le montant
- le décompte détaillé, en quantité et en prix, de chaque produit et service
- la durée de la mission
- les mentions manuscrites : « Bon pour accord, lu et accepté » pour le client et « Lu et accepté » pour le prestataire, ainsi que la date et la signature de chacune des parties.

5. Que se passe t-il, si je ne suis pas payé après la livraison ?
Dans ce cas, vous devez agir immédiatement. Contactez le client par le moyen avec lequel il communique habituellement et indiquez, toujours sur un ton professionnel, que vous n’avez pas reçu le paiement convenu. Il peut s’agir d’un simple oubli, ou il vous a déjà été envoyé, mais vous ne l’avez pas encore reçu sur votre compte. S’il commente d’autres problèmes, vous devriez lui demander de payer en X jours et de gérer la situation selon qu’il vous paie ou non à la nouvelle date convenue.
Si vous ne pouvez pas entrer en contact avec le client dans un délai raisonnable, vous pouvez recourir à l’envoi d’un recommandé. Si cela ne suffit toujours pas, la prochaine étape sera la procédure d’injonction de payer.
Évidemment, se mettre dans le pétrin à cette échelle dépendra, d’une part, du montant de la facture et, d’autre part, de votre patience à insister. Si les montants sont importants ou si vous connaissez d’autres personnes touchées par les manquements du même client, il peut même être utile de trouver un avocat pour s’occuper de l’affaire.
Conclusion
J’ai travaillé avec de nombreuses entreprises internationales, multinationales bien connues pour leur solvabilité et leur sérieux, et ma conclusion est claire : s’ils ne vous payent pas, peu importe si c’est la meilleure ou la plus célèbre entreprise de la planète. C’est pourquoi je me fiche du nom ou de la célébrité. S’ils ne paient pas, ils sont inutiles. Si un particulier, vous paie régulièrement et vous traite bien, réfléchissez à la question de savoir s’il vaut mieux travailler pour ce particulier ou pour une entreprise célèbre qui vous donne tant de maux de tête. Rappelez-vous que le temps que vous passez à essayer d’être payé, est du temps perdu (et le temps c’est de l’OR).
Bien que chaque cas soit différent, j’espère que ce résumé de conseils pour éviter la fraude ou le défaut de paiement vous aidera à prévenir ces situations et que vous serez toujours payé.